Texte 4 Pp 138-139 |
« L’Hôtesse. –Cette femme vivait très retirée.... parlait à son chien ou s’endormait. » |
J. et son maître font une halte qui se prolonge à cause du mauvais temps dans une auberge. L’hôtesse leur raconte bientôt l’histoire de l’un de ses clients, le marquis des Arcis avec Mme de La Pommeraye de laquelle il s ‘était épris. Ce énième récit enchâssé montre le talent de conteur de Diderot ainsi que sa maîtrise de la description des sentiments humains. Il illustre ici surtout la conception que se fait le philosophe de l’amour.
I . L’art du récit
II. L’analyse des sentiments
III. Il n’y a pas d’amour heureux ?
I . L’art du récit
Cette femme vivait très retirée Lorsqu’il arrivait... [il] parlait à son chien ou s’endormait. |
Un récit en 20 lignes Brièveté, concision |
D’avant la relation à sa dégradation en peu de lignes |
Vivait, était, pardonnait... etc. |
Imparfait duratif |
Durée vague, intemporelle : naissance des personnages |
Après avoir lutté plusieurs mois Au bout de quelques années |
Ellipse ds le récit |
Temps s’accélère pour aller à l’essentiel |
Peu à peu |
Locution adverbiale exprimant une progressivité |
Raccourci pour faire percevoir l’usure du temps sur la relation sans « s'étendre » |
Elle l’avait reçu La poursuite constante du marquis eut son effet Le marquis commença à trouver la vie... trop une Il parlait à son chien |
+ que parfait (avant la relation) PS : étapes clés Imparfait : l’installation de l’indifférence |
Etapes clés d’un amour qui meurt |
Les interruptions du récit |
Questions/réponses |
Retour au temps présent de l’histoire principale : accentue le réalisme |
Tenez, Monsieur, il n’y a que les femmes qui sachent aimer... |
Commentaire inclus au récit |
Narratrice commentatrice : spontanéité et vérité |
II. L’analyse des sentiments
Galanterie, poursuite, qualités personnelles, tendresse |
Vocabulaire traditionnel du roman d’analyse du XVII° |
Parodie du genre familier des lecteurs du XVIII° |
Si on lui pardonnait |
On substitué à Mme de la P. |
Pt de vue de Mme de la P. qui est adopté : c’est sa personnalité, sa psychologie qui sont en question ds ce récit |
La poursuite constante du marquis Ses qualités pers. Sa jeunesse... |
Enumération faussement laudative Absence de portrait psychologique |
Portrait superficiel et convenu d’un noble « bien sous tous rapport » |
Peu à peu il passa un jour, deux jours sans la voir ; peu à peu il manqua au dîner...etc. |
Suite d’actions au PS + anaphore de « peu à peu » |
Le marquis nous est présenté sans explications psychologiques mais par ses actes : écriture théâtrale : le pers. est ce qu’il fait |
Rendit heureux, sentiments |
Cl sentiments |
An psychologique |
La poursuite ... eut son effet Mme de la P.... rendit heureux Il proposa... elle y consentit |
Actions de Mme de la P. vers le marquis |
Mme de la P. semble toujours donner et le marquis recevoir Relation inégale |
Mme de la P. Cette femme Elle X... |
Nombreuses désignations de Mme de la P. mais aucun vbe d’action volontaire |
Passivité qui caractérise la personnalité première du pers. (sa réaction future n’en sera que plus « romanesque ») |
III. Il n’y a pas d’amour heureux.
Tout ce qui nous livre à la séduction des hommes |
Nous : narratrice + Mme de la P + toutes les femmes ? Vbe fort : on ne peut résister ? |
Amour= fatalité naturelle |
Au bout de quelques années |
Indication temp. imprécise |
Amour fatalement provisoire + ou - |
Elle y consentit |
X3 + parallélisme + ellipse de « il lui proposa » |
Impuissance de l’amante face au phénomène inévitable Fatalité de la mort de la passion |
Peu à peu |
Idem ci-dessus |
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Dernières lignes |
Absence deMme de la P. |
Prépare le rebondissement narratif qui va suivre |
Passa un jour, deux jours sans la voir Manqua au dîner-souper qu’il avait arrangé Abrégea ses visites |
Gradation dans la goujaterie |
Un mouvement dramatique de – en – supportable |
Il disait un mot Parlait à son chien |
Opposition (femme/chien) |
Cynisme de Diderot Point culminant de l’indifférence amoureuse |
Pour conclure :
Un récit secondaire plus long que les autres : un roman dans le roman.
Une vision de l’amour pessimiste et romanesque qui trahit la confusion volontaire que fait Diderot entre vie et roman : hasards des rencontres, rebondissements font partie des 2 !